Lorsque j’étais petite, les gens d’une trentaine d’années me paraissaient bien vieux déjà. En m’en rapprochant dangereusement, ma vision des choses a bien changé. Si la notion de vieillesse est propre aux yeux qui l’observent, c’est un peu le même combat pour la treille. Clin d’œil aux bouteilles qui affichent un vieilles vignes.
La sagesse qui se dégage de la mention donne un ton favorable. Dans les faits, la vigne dite jeune a tendance à donner des raisins plus frais et plus légers. En vieillissant, les rendements diminuent considérablement et les arômes se concentrent. Le vin qui résulte d’une matière première aussi qualitative promet généralement d’être plus complexe et harmonieux. Tout comme chez l’être humain, la corrélation n’est malheureusement pas directe.
J’entends souvent des raisonnements qui associent intimement le vin sucré et la mention vieilles vignes. Attention ! Le vin peut être plus concentré, mais il n’est pas forcément plus sucré. Il importe de considérer la différence entre le ressenti et la véritable teneur en sucre résiduel.
Bien que populaire, le fameux vieilles vignes n’est toutefois pas réglementé. En d’autres mots, chacun y va de son envie pour l’utiliser et certains s’en donnent à cœur joie. Afin d’y voir plus clair, il importe de s’informer auprès de son vigneron et / ou caviste. Puisque dans le monde du vin, il existe un nombre fou d’exceptions, certains cépages et régions viticoles sont plus propices au développement de vieilles vignes. Toutes régions confondues, moins d’un quart de siècle, c’est plutôt fringant.
Sur la photo, le délicieux Pinot Noir Vieilles Vignes du Domaine Christian Barthel, à Albé. Très expressif sur la violette, il fait le malin avec un morceau de pâté en croûte. Mais on évitera la salade et le cornichon.
Photo par Caroline Paulus.
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