Il y a dans l’air un vent qui sent bon les vacances. Un cocktail de journées douces à base de réveil tardif, de ballades improvisées et de glaces. En août, les alsaciens désertent leur région chérie. Les vignerons, notamment, mettent le cap vers un repos bien mérité.
Le travail d’un vigneron est un florilège de tâches, de quoi lui attribuer le statut de multi task expert. Il jongle au quotidien entre différentes aptitudes de botaniste, machiniste, comptable et commercial – pour ne nommer que celles-là. Chaque période de l’année correspond aussi à son lot de défis ; entre les vignes et la cave, il importe de développer une bonne relation auprès de ses clients.
J’aime bien l’idée que le vigneron vit au rythme des saisons. Aux beaux jours apparaît un bronzage prononcé – et drôlement marqué par le t-shirt. En septembre, la fébrilité des vendanges murmure plusieurs promesses quant au nouveau millésime. S’ensuit un rigoureux travail de vinification. En décembre, les imminents repas en famille apportent un joyeux brouhaha au caveau. Les premiers jours de janvier annoncent un bref repos enneigé, puis il importe de bien se vêtir lorsque le chant des sécateurs fait écho dans les parcelles pendant la taille. Les premières fleurs accompagnent le retour des manifestations viticoles et des touristes en quête de découvertes sur la Route des Vins. Vient enfin le moment des mises en bouteilles et des derniers – mais non moins importants – travaux à la vigne. Puis août, et son souffle d’énergie !
Si chacun a sa petite idée du bonheur, mon amoureux vigneron et moi l’imaginons à base de farniente. Un luxueux moment de temps. À l’année, nous carburons aux nouveaux projets – souvent prenants – et essayons de trouver notre juste équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Cet été, nous mettons le cap quelque part entre le Québec et l’Autriche. Le premier est un retour aux sources, tandis que le deuxième permet de s’évader dans les magnifiques montagnes du Tirol. Pierre te dira que c’est pour manger de la wurst et du schwarzbrot. Ce qui n’est pas totalement faux non plus.
Ce qui est paradoxal avec le vigneron qui quitte ses vignes – quelques jours seulement, faut pas déconner – c’est qu’il trouvera tout de même le moyen de mettre les pieds dans un vignoble. Du moins, faire pop sur des cuvées inconnues. Certains métiers reflètent des passions. C’est ainsi qu’un vigneron et une sommelière en vacances finissent inévitablement par avoir une discussion à base de jus de raisin fermenté.
Le Cellier de Jess prend des vacances !
De retour en septembre…
Photos par Caroline Paulus
J.
2 Commententaires
Bonnes vacances!
Merci Françoise ! Ce fut de belles vacances ! J’espère que vous en avez bien profité aussi 🙂